J’ai voté de toutes mes forces pour la création du délit d’homicide routier.
Parce qu’il est temps que notre droit cesse de considérer ces drames comme de simples accidents. Parce qu’il y a, dans certains cas, des comportements criminels délibérés, des choix faits en toute conscience : prendre le volant sous l’emprise de l’alcool, des stupéfiants, rouler à des vitesses délirantes… Ce n’est pas une fatalité. C’est une faute. Une faute grave. Une faute de trop.
Je pense aujourd’hui à Yannick Alléno, à son fils Antoine, fauché à 24 ans, à sa famille brisée à jamais par l’inconséquence d’un individu multirécidiviste, sous alcool et stupéfiants, qui n’avait rien à faire derrière un volant. Leur douleur est celle de milliers de familles. Et son combat, digne, lucide, courageux, nous oblige.
Cette proposition de loi, portée avec conviction par mon collègue Érik Puget, épaulé par Anne Brugnera, est une réponse à cette attente. Elle permet d’appeler les choses par leur nom : un homicide routier n’est pas un accident. C’est un acte aux conséquences irréversibles, commis dans des circonstances de danger volontaire.
Nommer, c’est reconnaître. Reconnaître, c’est réparer. Réparer, c’est avancer.
Je veux redire ici mon soutien massif à toutes les familles touchées, à toutes les associations engagées, à toutes celles et ceux qui se battent pour que justice soit enfin dite avec justesse et clarté.