Saluer l’initiative de Gérald Darmanin et de son mouvement Populaires ! qui, à travers le débat du 11 juin à l’espace Chaptal, pose une vraie question :
Une salle comble, des experts au rendez-vous, des arguments posés. C’est tout l’intérêt du débat démocratique, loin des postures dogmatiques.
En France, notre système par répartition – basé sur la solidarité entre générations – montre ses limites. Le ratio cotisants/retraités était de 4 pour 1 dans les années 60, il est aujourd’hui autour de 1,7, et continuera à baisser avec le vieillissement de la population.
Résultat : un déséquilibre structurel qui fragilise la soutenabilité de notre modèle.
Et si le salut venait d’un système mixte, articulant :
• La répartition, socle de solidarité et d’universalité,
• Et la capitalisation, levier de responsabilisation individuelle et de diversification des ressources.
Un regard européen :
• En Suède, le système repose sur un pilier de répartition complété par un compte notionnel et une capitalisation obligatoire. Résultat : un système plus stable, lisible et accepté socialement.
• En Pays-Bas, chaque actif épargne sur un compte personnel alimenté tout au long de sa carrière. Résultat : un taux de remplacement moyen (retraite par rapport au dernier salaire) de près de 95 %, contre environ 50-60 % en France.
• En Allemagne, des réformes successives ont introduit des éléments de capitalisation individuelle (Riester-Rente), en complément de la répartition.
Le sujet n’est pas idéologique, il est arithmétique. Face à l’évolution démographique, une diversification des leviers de financement est non seulement pertinente, mais nécessaire.
Un système hybride offrirait :
• Plus de sécurité à long terme,
• Plus d’équité intergénérationnelle,
• Une meilleure résilience face aux chocs économiques.
Ne pas opposer, mais combiner. Voilà peut-être la voie d’une réforme efficace, juste et durable.
Merci à tous ceux qui nourrissent le débat d’idées au service des Français.




